
Ecrire ce que l’on pense, ce que l’on a envie sans aucune limite. Ecrire en toute liberté sans vraiment réfléchir à ce que l’on va écrire quelques secondes plus tard. Une feuille vierge face à moi, j’écris pour le plaisir, pour me divertir. Ecrire sans raison, n’est ce pas la plus belle raison d’écrire ?! (Geluck) Je ne me fixe jamais de plan. Je détermine un sujet et je me lance dans une rédaction souvent inutile, parfois mystérieuse. Il m’arrive d’ailleurs de détourner du sujet initial et ainsi le modifier.
J’aurai bien aimé être le premier à écrire pour inventer des lettres, des mots… Ecrire est une des meilleures inventions. Sans celle-ci, la vie aurait été nettement plus compliquée. Imaginez vous juste un instant le monde sans écrit. Surtout dans un monde où certains n’ont pas qu’une parole, quelle difficulté ce serait !
Internet n’existerait pas, l’informatique non plus d’ailleurs, la musique n’aurait pas de paroles, les livres seraient intégralement en images…
Beaucoup de choses aujourd’hui présentes ne seraient pas inventées.
Je pourrai écrire des pages entières sur ce sujet et je pense beaucoup plus réfléchi mais je sais que certains ont du mal à lire plus de vingt lignes de mes articles ! Il va être bientôt quatre heures du matin et il va falloir sérieusement que je dorme.L’écriture est une gourmandise à laquelle résister est un supplice. Chaque lettre de l’alphabet est comme une friandise, qui avalée, peu importe comment, apporte son lot de saveur. Tantôt sucré, tantôt acidulé.
Écrire c’est partager un sentiment, exprimer une amertume, relater une histoire qui, quelque soit sa nature, insuffle une part de mystère, donne une part de rêve à ces yeux dévoreurs de friandises.
Ce qui séduit l’auteur c’est que son texte va susciter autant d’interprétations différentes qu’il y a de lecteurs. Il sème ainsi les bases d’une histoire que la pensée, l’imagination d’autrui vont cultiver, développer, sur les conseils du bon sens.
Toutefois nul besoin de décrire précisément un lieu de vie, une tranche de vie, pour éveiller l’imaginaire. Partager un simple point de vue suffit parfois à renvoyer chacun à sa propre histoire, sa propre expérience de la vie. Car ce qui unit finalement un auteur à ses lecteurs, c’est le dessein que son texte véhicule et auquel s’identifient ou se rapprochent les lecteurs. En somme écrire amène à une auto réflexion à la fois pour celui qui raconte et celui qui lit.
Une des sources de l’écriture réside aussi dans le besoin de combler une absence, se décharger du poids d’une souffrance. « Ecrire pour guérir ». A des moments il y a des meurtrissures, des blessures que seule la plume peut soulager ou aider à cicatriser. Parfois parler ne suffit pas. Alors écrire se mue en un exutoire et accentue les limites de l’audible.
Coucher des mots sur une feuille pour exposer un ressentiment, devient une thérapie, que seul le temps permet d’apaiser. Pour cela il n’y a pas de recette miracle. Aucune quantité de mot à respecter. Il s’agit de tout écrire à défaut de pouvoir tout dire.
Ecrire c’est aussi révéler un visage de sa personnalité par l’utilisation inconsciente de mots identiques. Leurs récurrence conduit à penser que chaque auteur est artiste et dispose de sa propre palette de mots. Avec, il compose, jongle comme un compositeur ou un acrobate. Ce refrain demeure perpétuel et l’éventail de son vocable s’enrichi avec les années.
Enfin écrire est une manière de défier le temps en laissant une empreinte de soi, en luttant pour conserver la saveur, le sens des mots. Rien n’est plus irritant que d’oublier ou hésiter sur l’orthographe d’un mot.
Mais écrire c’est avant tout lire.
Mon attrait pour les mots est à la mesure de celui que j’ai pour les damoiselles : incommensurable… (ce sera d’ailleurs le thème du prochain billet)
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