lundi 30 juin 2008

-- Love Hina --


En guise de premier article de cette rubrique Manga, je ne pouvais que parler de Love Hina. C'est en effet l'un des premiers mangas que j'ai vu par moi-même, c'est à dire en oubliant les animés que j'ai vus "comme tout le monde" durant mon enfance. J'ai découvert celui-ci l'année dernière, après en avoir longuement entendu parler. Je recherchais alors un manga qui soit intéressant sans être prise de tête...et Love Hina convenait parfaitement. Je précise que je ne connais de ce manga que l'animé.Keitaro Urashima est un jeune étudiant en difficultés scolaires. Et pour cause, il souhaite entrer à Tokyo U, l'une des universités les plus prestigieuses du Japon. Ses motivations ne sont pas uniquement d'ordre scolaire; durant son enfance, il fit la promesse à une amie qui était sur le point de déménager qu'ils se retrouveraient à Tokyo U. Son amie partie, il grandit dans le souvenir de celle-ci. Mais peu à peu, ses souvenirs disparaissent, le visage de son amie s'efface... et le voilà bloqué en deuxième année de redoublement à cause d'un concours qu'il n'arrive pas à décrocher. Il n'a qu'une motivation en tête, aller à Tokyo U pour retrouver celle qu'il aime...étant donné son non-succès total auprès des autres filles de son âge. Mais ces concours coûtent cher, Keitaro représentant alors un manque à gagner pour sa famille. Une opportunité s'offre alors à lui: sa grand mère, directrice d'une pension thermale, doit s'absenter, et lui offre un emploi en tant que directeur de cette pension. Il y voit alors un moyen de gagner sa vie, pour retenter le concours, et se rapprocher un peu plus de celle qui hante ses esprits.
Love Hina n'est pas un manga qui incite à la réflexion sur des thèmes graves. Love Hina, à vrai dire, n'incite pas souvent à la réflexion ^^. Au contraire, c'est un manga à l'allure assez niaise, regorgeant de bons sentiments, d'histoires d'amour, et le lot habituel d'aspects tristes de tout manga. Mais on ne peut évidemment pas s'arrêter à cette description comme la plupart de ses détracteurs le font. Si le pitch s'apparente à une histoire à l'eau de rose, le premier épisode suffit à convaincre le spectateur de la part d'humour et d'autodérision présente dans ce manga. Présente, et même omniprésente. Chaque situation vécue par Keitaro semble destinée à lui apporter des ennuis. Love Hina fait partie de ce genre d'oeuvres que l'on regarde quand on a vingt minutes de libres, ou que l'on est fatigué après une journée de cours, ou de boulot. Ce manga est une vraie pile d'énergie, inépuisable, qui procure des fou rires au spectateur à chaque épisode.

Ce que je n'ai pas dit en introduction, c'est la suite des évenements. Une fois Keitaro arrivé à la pension, il va devoir se confronter à quelques problèmes. Et le plus gros d'entre eux porte un bikini et des lunettes rondes ^^. La pension tenue par sa grand-mère est réservée aux filles, et Keitaro n'est pas le bienvenu en tant que directeur. Et son entrée en scène plante le décor. Je ne souhaite pas trop en dévoiler sur l'intrigue, une rapide recherche sur Dailymotion vous fera découvrir le premier épisode, qui remplit parfaitement son rôle: mettre l'eau à la bouche. Pour vous aider à situer, vous trouverez une présentation de chacun des personnages sur ce site. (Je ne la fais pas ici, car je manque d'images; celles que j'ai n'ont pas la même résolution, les mêmes couleurs, etc...).

Caricaturés, hystériques, loufoques, tous ces personnages ont une personnalité assez creusée, bien que sombrant dans les clichés du genre. Mais on pardonne très vite au manga la niaiserie des histoires d'amitié qu'il présente, étant donné son lot de gags inépuisable. Et finalement, si l'on est réticent au départ à ces histoires répétitives, ces attitudes lassantes que peuvent adopter parfois les personnages, on se surprend à s'impatienter de la suite des évenements. Keitaro et Naru sont en froid? On se rue sur l'épisode suivant pour en savoir plus. C'est ainsi que Love Hina est devenu un de mes mangas favoris, au regard de son aspect à première vue lassant, mais terriblement addictif et savoureux.
Malheureusement, si le rythme soutenu par les épisodes est infernalement rapide, l'animé connaît de grandes baisses de régime, sombrant parfois dans l'incohérence. Certes, des séquences sont clairement surréalistes, comme les envolées de Keitaro; mais il arrive un point où l'on sature, et où l'on se demande jusqu'où ces péripéties trop bordéliques iront. La trame principale du manga, néanmoins, est passionnante. La volonté de Keitaro pour rassembler ses souvenirs est assez bien rendue, et permet de belles pirouettes scénaristiques. Enfin, quelques trouvailles bien exploitées, comme les rêves d'idéaux de Keitaro, sont particulièrement comiques.

D'une manière générale, Love Hina est un manga qui plaira à petits et grands. A la fois drôle et attristant par moments, l'animé est riche en situations hilarantes et en personnages délirants; le tout servi par une réalisation rythmée et addictive, Love Hina est une référence en matière de manga humoristique.

Aucun commentaire: